Septembre 2011

Dimanche 11 : Retour sur les évènements d'il y a dix ans

Un court article pour parler -vous vous en doutez sûrement - du 11 septembre d'il y a dix ans. Si cette mode malsaine vous dérange, arrêtez vous de lire dés-à-présent. Pour ma part, je vais vous parler des jours entourant cette triste date qui est à présent à ranger dans les manuels d'Histoire, comme s'ils n'étaient pas déjà  assez pleins de dates célèbrants la bétise de l'Humanité.

Bien. Revenons quelques jours plus tôt : le 9 septembre. Un dimanche, ensoleillé, aux parfums d'été finissant et d'automne pas encore bien lancé. J'attend Céline, qui m'a demandée de l'aide pour réaliser son emploi du temps avec des dessins de Diddl. Elle a ces 13 ce jour même, et viens de perdre sa mamie. J'essaye de lui changer les idées, de la faire rire malgré tout. Le lendemain je dois me lever tôt, pour aller au lycée, classe de première.

Avance rapide à mardi, 11 septembre.

Je serais incapable de raconter ma journée, tant les souvenirs du soir m'ont marqués. Je rentre donc du lycée, par un temps relativement ensoleillé, et ma mère m'apostrophe en me montrant la télé. Je vois un immeuble en feu. Elle me dit qu'elle vient d'allumer la télé, et qu'on dirait que le film que l'on a vus quelques temps avant "La Tour Infernale" est devenu réalité. Naïvement, je me dit que cela ne doit pas être trop grave, les américains ayant des immeubles assez modernes. Puis passe le temps. Au fur et à mesure que je suis les infos, tout deviens plus clair... non, sombre : c'est un avion qui s'est écrasé dans le... World Trade Center, un immeuble d'affaire, et visiblement ce n'est pas un accident, vu qu'un second avion s'est abattu dans la tour jumelle voisine.
Je me revois, les jours suivants, devisant avec un ami de la Suite. Est-ce que nous allons entrer en guerre ? Est-ce que je serais amener à combattre dans l'armée ? Qu'adviendra t-il de tout mes amis ? Vous n'imaginez pas toutes les peurs qui me sont passées par la tête les jours suivant la catastrophe. D'autant que j'étais alors amoureux. Je ne dirait pas de qui. Elle sait sûrement encore, nul besoin de l'incommoder avec "ça".

Retour au présent. Quel est mon regard actuel ?

Ma fois, je suis passé par plusieurs stades. Celui de victime par procuration tout d'abord : l'on a attaqué "Mes États-Unis", le pays que j'aimerais tant visiter. Puis, voyant la "Riposte" de M. Bush Jr, une forte colère s'est imprégnée en moi : de quel droit ce pays, peut-il répondre à la violence par la violence ? Ce n'était pas digne de "Mes USAs". Et tout ces pays qui copiaient les USAs, et s'en allais rejoindre cette Croisade contre le Terroriste. C'était le stade Rebel. Vint ensuite l'Indifférence.
Une rencontre, en 2005, acheva de me prouver que l'Islam n'est pas synonyme de Terreur, et que Ben Laden n'est PAS musulman. Emmy, soit mille fois remerciée. Tu m'a donnée la curiosité de m'intéresser à cette religion si mal comprise. (Attention, par m'intéresser, je veux dire non pas "me convertir" mais "avoir un esprit critique et objectif".)
A présent, je suis de nouveau réconcilié avec ce grand pays (de par les paysages et de part la culture) que sont les States. D'autant que le nouveau président incarne de multiples manières le changement, le renouveau. Puisse l'Histoire se souvenir de son nom, et de son slogan : "Yes, We Can!". Mister Obama, Thank you!

Je termine cet article sur un soupir :
Emmy est partie un an à Angers. Elle reviendra de temps en temps, elle l'a promis. Mais en attendant, c'est un soleil qui s'en est allé. J'attend chacun de ses signes. Ah et... Emmy, dépèche toi d'avoir à nouveau Internet et Skype. (Cris du Coeur).

2001-9-11, Why?